Le scandale Novartis en Grèce s’étend.

Le scandale Novartis en Grèce s’étend.

 

Le scandale Novartis en Grèce s’étend. L’industriel Konstantinos Michalos craint un « soulèvement social» si les responsables ne sont pas rapidement sanctionnés.

« Y a-t-il un scandale ou non ? Ne nous voilons pas la face, la réponse est oui ». Konstantinos Michalos, vice-président de l’Association des chambres de commerce et d’industrie européennes (Eurochambers), est catégorique.

L’enquête sur l’affaire Novartis a été lancée en décembre 2016. Des milliers de fonctionnaires et médecins grecs sont accusés d’avoir accepté des pots-de-vin pour donner à la société pharmaceutique Novartis un accès préférentiel au marché.

« C’est un scandale importé », ajoute-t-il, « ce sont le département américain de la justice, le gouvernement américain et le FBI qui ont découvert une série d’irrégularités impliquant la maison mère » de l’entreprise. « Concluons cette affaire le plus rapidement possible, sans quoi elle continuera à empoisonner la vie politique et sociale, ce qui est la dernière chose dont nous avons besoin. »

Le 22 février, le parlement grec a décidé de former une commission spéciale pour enquêter sur le rôle de dix personnalités politiques des partis d’opposition dans le scandale.

Konstantinos Michalos fait par ailleurs remarquer que dans le passé d’autres scandales de ce type n’ont pas reçu autant d’attention, car la situation financière était alors plus favorable. Dans ce cas particulier, l’affaire risque pourtant de mener à une « soulèvement social », avertit-il. Les allégations datent en effet de la période 2010-2014, particulièrement difficile en Grèce, ce qui fâche les citoyens.

« Pendant cette période, les retraites ont été réduites, le taux de chômage explosait, un grand nombre d’entreprises fermaient […] 225 000 PME ont mis la clé sous la porte dans ce laps de temps, pendant que, selon les accusations, certains politiques, représentants pharmaceutiques ou médecins faisaient la fête », souligne le représentant de l’industrie.